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Football Club de Bressuire

Daniel Guignard (président du district 79) :  » Il faut garder le moral « 

Lors du premier week-end de février, le président du District Daniel Guignard a convié numériquement les dirigeants de chaque club afin de faire le point.

 

Pas de réponse concrète, mais le soutien est affiché. Lors du premier samedi du mois, le président du District de football Daniel Guignard a invité les dirigeants des clubs deux-sévriens en visioconférence afin de faire le point sur la situation actuelle, mais également pour commencer à réfléchir à « l’après ».
Quel a été le contenu de cette visioconférence ?

« D’une part, l’objectif était de reprendre contact avec les clubs et d’autre part, de parler de la reprise des compétitions. Malheureusement, on ne sait toujours pas quand. Mais nous avons évoqué, en cas d’arrêt de compétitions, une reprise de notre sport sous de nouvelles formules et selon les possibilités que l’on peut mettre en place au niveau du district : faire des matchs entre clubs, faire des coupes… Mais nous restons tributaires de la Fédération et de l’État. Tant que les restaurants et les bars resteront fermés, je ne vois pas comment nous pourrions reprendre. Le foot amateur ne peut pas reprendre si les buvettes ne sont pas ouvertes. Si les clubs n’ont pas d’entrées d’argent, il ne faut pas qu’il y ait de sorties. »
Avez-vous annoncé des échéances ?

« Nous avons annoncé que si les compétitions n’ont pas encore repris le 10 avril prochain, nous ne reprendrons pas. Au-delà, une reprise ne sera pas utile. Mais ce n’est pas à nous que revient le dernier mot. Et il faut se dire que lorsqu’une date sera annoncée, il faudra également prendre en compte une préparation physique de deux à trois semaines au sein de chaque club. Donc au plus tard, il faut que les entraînements reprennent à la mi-mars. De plus, il est sûr que les clubs vont vouloir organiser des manifestations à partir de juin pour faire rentrer de l’argent dans les caisses. Donc toute éventualité est à prévoir. La situation n’est simple pour personne, et c’est vraiment bien que les clubs répondent présents à ces visios. »
Que faire si le championnat ne reprend pas ?

« Si c’est le cas et que l’État nous autorise à retourner sur les terrains, par exemple au mois de mai, on essaiera à ce moment-là d’organiser des challenges, peut-être faire des coupes. Nous verrons avec les clubs ce qui est réalisable, autant pour les adultes que pour les jeunes, pour les garçons et les filles. On fera tout ce que l’on pourra en fonction de ce qui nous est réalisable pour relancer le football amateur en Deux-Sèvres. Il faudra aussi commencer à réfléchir à la saison prochaine. Il va falloir faire revenir les gens, qui sont actuellement en attente de retourner sur les terrains. C’est le rôle du district de travailler sur cela, de prévoir quelque chose même si on ne s’en sert pas. »
Quel est l’état de santé actuel du football deux-sévrien ?

« On a la chance d’avoir des clubs très bien gérés dans l’ensemble. Ils ont pu passer la saison actuelle, mais il ne faut pas que la situation dure une année supplémentaire, car cela risque d’être bien plus difficile. Certains partenaires ne pourront plus assurer leurs financements. Avant de financer une association, quelle qu’elle soit, il faut que les entreprises locales tournent avant tout. Les bars et restaurants du coin qui donnaient ne le pourront plus pour le prochain exercice par exemple. Les engagements pris et les frais de ce début de saison ont été en partie couverts par les licences, et c’est peut-être une ressource sur laquelle il faudra également moins compter pour la saison à venir. »
Et sur l’aspect social ?

« C’est très compliqué à gérer. Les moments de convivialité qui étaient créés chaque week-end sont un manque pour beaucoup de monde. En milieu rural, le football est parfois la seule activité de la commune. De plus, les clubs ont peur de perdre un peu de monde. Après une telle coupure, vous faites autre chose, vous voyez sûrement la vie un peu différemment. On verra comment tout cela repart, mais il faut à tout prix garder le moral. »
Et quid des projets du District en cette période de crise sanitaire ?

« On a pour volonté de développer le futsal, notamment dans le Nord du département. Malheureusement, le sport en salle s’est arrêté en premier, et va sûrement redémarrer en dernier. On voulait également développer le foot loisir, dont l’offre est très inégale à travers le territoire, ainsi que le football féminin. On a un gros travail à fournir sur ce dernier chantier. Voici les trois chevaux de bataille pour les années à venir, mais c’est très dur d’avancer sur ces projets-là actuellement. »

 

article nr 79